Histoire de la Médaille honorifique du Chevalier Warner En 1294, alors que le
comté frontalier d'Arlington appartenait encore au Royaume d'Angleterre,
Jean d'Écosse, récemment couronné par son suzerain
Edouard Ier, entretient des relations houleuses avec ce dernier, tentant d'élaborer une stratégie pour le
renverser de son trône.
Connaissant les intentions de l'ancien
Lord Paramount d'envahir la France, il envoya des émissaires pour avertir le
roi Philippe IV et lui proposa de négocier un
traité servant leurs deux pays : les Écossais envahiraient l’Angleterre si celle-ci envahissait la France ; la France aidant l’Écosse en retour. C'était les prémices de la future
guerre de Cent ans.
Édouard Ier ne fut pas au courant des négociations entre la France et l’Écosse avant
1295. Au début du mois d’octobre, il commença à faire
renforcer sa frontière nord contre une possible invasion d’une armée écossaise revigorée. C’est à cette période que
Robert Bruce, 6ème seigneur d’
Annandale et père du
roi Robert Ier, fut nommé
dirigeant du château de Carlisle.
Édouard Ier ordonna à
Jean Balliol d’abandonner son contrôle sur les
châteaux et les burghs de Berwick, Jedburgh et Roxburgh. En décembre, une milice de plus de deux cents hommes fut formée à Newcastle-upon-Tyne et rejointe par une flotte en
mars 1296.
La formation de forces anglaises au sud de la frontière anglo-écossaise ne passa pas inaperçue et ne fut pas laissée sans réponse.
Jean Balliol demanda à tous les Écossais valides de prendre les armes et de converger à Caddonlee, une ville proche de la frontière pour le 11 mars.C'était le début de la
première Guerre d'Indépendance de l'Écosse.
Les premières années, le
comté d'Arlington fut que
très peu exposé à ce conflit, celui-ci étant étant au
nord-ouest de la frontière et le comté ne bordant que 26 miles de cette dernière, aucunes troupes écossaises ne le pénétra. Seulement une garnison fut envoyée auprès de l'armée anglaise, commandée par
Lord Godfrey d'Arle, père quelques années plus tard, du jeune
Richard d'Arle.
Laissant de côté l'historique de chacune des batailles qui ont ébranlé les terres du Royaume, nous retiendrons seulement que, en
1314, la
bataille de Bannockburn, la dernière de ce premier conflit, aboutie à une
victoire écrasante pour l'armée écossaise de
Robert Bruce, qui assure ainsi l'
indépendance de son pays.
Comme beaucoup de soldats, de chevaliers et de généraux anglais,
Lord Godfrey perdit la vie durant cette bataille, où, alors qu'il était à cheval, un cavalier écossais le désarçonna et lui planta sa lance au travers de côte de mailles, dans le cou.
Deux jours plus tard, alors que les survivants ratissaient le champ de bataille à la recherche d'amis tombés, le
chevalier Malcolm Branfield,
second de Lord Godfrey, ayant été blessé par un carreau qui lui transperça la cuisse, se mit en quête de retrouver ses frères d'armes et son commandant, au milieu de centaine de cadavres.
Plusieurs heures plus tard, il trouva le cadavre du Lord, à moitié écrasé par son cheval, et à l'aide de deux autres soldats, dégagea ce qu'il restait de son commandant, le mit sur une charrue, et rentra, seul, en Terre d'Arle.
Richard n'avait que 17 ans lorsque
Ser Malcolm se présenta à lui, plusieurs jours plus tard, le cadavre de son père dans sa charrue.
Devenu par conséquent
Lord, il choisira de décorer Malcolm Branfield d'une
médaille d'or, sertie d'une étoile d'argent, pour la
bravoure et la
fidélité dont il a fait preuve en remmenant le cadavre de son père sur ses terres.
Au début, cette décoration était celle du "
Chevalier d'Arle".
Puis lorsque l'
indépendance du comté fut décrétée, elle devint la médaille du "
Chevalier Warner".
Aujourd'hui, dans un contexte beaucoup moins belliqueux, un Warner peut remettre cette médaille à tout citoyen du comté ayant montré une
bravoure exceptionnelle et un
dévouement aussi fidèle que Ser Malcolm, à la tâche qui lui a été confié.