Née le 11 novembre 1920, je découvre dès mes 7 ans l'horreur humaine, assistant impuissante, aux massacres commis durant la Guerre Civile chinoise.
Ma mère étant décédée et mon père aventurier, je vivais avec ma tante, dans le Zhejiang.
Mon quotidien était banal, j'avais les moyens d'étudier, et me rendais tout les jours sans faute chez mon professeur. Mais petit à petit tout devenait de moins en moins facile, le Parti Communiste appauvrissait notre territoire, et ma tante et moi commencions à lutter comme tous les autres.
Les seuls moments de joie étaient ceux que je passais avec mon père, quand il revenait d'occident. Il remarqua notre misère, et choisi de nous installer chez des amis à lui, à Manchester. Nous étions en 1937, et j'avais 17 ans.
Je m'habituais à la vie ici, et les amis de mon père étaient très attentionnés avec nous.
Mais, c'est pourtant durant cette période que je vécu les pires moments de toute mon existence.
Mon père, s'enfuit avec un ami journaliste, aux Philippines en 1942, une grande bataille y sévissait entre Japonais et Philippins. Il y perdu la vie.
Comme traumatisée pendant plusieurs mois, une volonté s'éleva en moi, et je choisis de tout changer. Je laissais ma tante s'occuper de son propre destin, je ne voulais plus entendre parler de mon passé. De 1942 à 1944, j'allais de métropoles en métropoles, je découvrais des gens, je créais des contacts, je fréquentais quelques mafieux. Je ne portais plus d'attention au temps qui passait et cherchais seulement à m'abandonner.
Puis je pris conscience de ma perdition, c'est pour cela, qu'en janvier 1945, après une soirée bien arrosée, je choisis de prendre mes valises et de partir avec un ami sur Arlington...
Je verrai bien ce que ça donnera.