Mïa Wishtin est âgée de 23 ans, mesure 1 mètre 68, d'une nationalité Franco-Allemande, pommettes saillantes, des allures retenues, et des yeux claires étranges, voilà comment on la décrivait.
Cette jeune femme a eut une enfance heureuse à la capitale de l'Allemagne, Berlin, avec une mère aimante, allemande et de religion juive, et un père jovial, portant une fine moustache, Mister Armand Wishtin, français, tenant un petit restaurent au coin d'une rue commerçante, ne portant pas grand intérêt à la religion. Elle avait également un frère, Oliver, âgée de deux ans de plus que celle-ci, intrépide, qu'elle regrettera toujours.
Mïa était une fillette studieuse, douce, et sensible, sa témérité vint après, ou plutôt, au début d'une guerre, cette horrible période de sa vie, qui ne laissa cependant aucune séquelles, juste une terrible tristesse. Le début de la guerre ne se passait pas si mal, pourtant, sa mère mariée à un français de souche ne craignait rien, son frère débutait sa troisième année d'étude, dans le droit, oui, tout se passait pour le mieux, jusqu'à cette tuberculose intraitable qu attrapa son père, en 1942, qui lui coûta la vie, trois mois plus tard.
Alors, sa mère n'était plus différente des autres juifs, elle en était une, comme tant d'autres, veuve ou sans mari, ça importait peu, elle l'était, c'était tout. Par précaution, ou grâce au destin, Mïa était française sur ses papiers, son frère était allemand, ils n'étaient donc pas concernés, pas encore... Leur mère furent emmenés sous leurs yeux, se faisant passer pour des neveux éloignés, question de vie.
Son frère poursuivit néanmoins ses études de Droit, Mïa elle, ne se voyait plus étudier, elle descendit vers Fribourg, pour ensuite remonter vers Paris, là où elle était née, là où elle a pu trouver, un travail de serveuse dans un Cabaret, elle se vit travailler, pendant un certain temps, sous la tyrannie de soldats allemands, qu'elle détestait, paradoxalement.
Quand on a commencé à murmurer que la guerre se finissait, elle revint vers Berlin, prier son père, et, avec un peu de chance, revoir sa mère, et son frère. C'est là qu'elle appris que sa mère était morte, dans un camp où l'on ne revenait pas, morte du Typhus, elle n'en a jamais su plus. Elle appris que son frère avait été engagé en soldat allemand, elle apprendra plus tard que lui non plus, ne reviendrai pas, et était mort en tant qu ennemi, en tant que monstre qu'il n'était pas.
La guerre touchait à sa fin, et Mïa ne pouvait rester dans cette ville qui maintenant l'étouffait, retourner en France ne lui disait rien, et, ayant des connaissances en Angleterre, elle s'y rendit donc. C'est là qu'elle appris l'existence d'Arlington, quand on lui décrivit ses paysages, elle se dit que ce serai un nouveau départ, un second souffle.
C'est l'espoir, c'est l'aventure, serai-ce enfin le paradis?