Si vous vous êtes promené dans Arlington, vous n’êtes pas passé à côté de cet homme à l’apparence plutôt singulière et au fort accent prononcé. Bien entendu, aucune erreur n’est faisable quant à ses origines lorsque votre regard se pose sur son kilt qu’il arbore fièrement.
Phileas « Phil » McView est originaire d’un petit village aux alentours de Kirkcaldy, dans le Fife en Ecosse. Fils unique d’une modeste famille de charpentier, il grandit dans un environnement paisible, bercé par le folklore de son clan.
La solidarité étant la vertu première de sa famille, il commença très tôt à s’investir dans les activités du clan, vivant ainsi toujours en parfaite communion avec ses semblables. Volontaire et optimiste, Phil ne cessa jamais de croire en l’épanouissement des siens et n’eut de cesse de porter main forte à qui voulu de son aide. « Laziness is’nt McView » voilà quel fut le mot d’ordre que son père lui répéta mainte et mainte fois durant son enfance.
Si les gens pouvaient dire quelque chose à propos de Duncan McView, c’est qu’il fut un père exemplaire qui ne manqua jamais à ses devoirs paternel et conjugal. Phileas fut très proche de son vieux père. Il lui transmit l’amour du travail bien fait et le respect des fruits de la nature. Charpentier de talent, Ducan lui enseigna son savoir faire. Rapidement, les membres du clan ne pouvaient plus faire appel au charpentier sans que son fils l’accompagne. « Duncan & Son » comme les gens aimaient dire en plaisantant.
Bien que la mort de son père l’ait profondément marqué, Phileas continua à vivre en suivant les conseils qu’il lui avait inculqué toute sa vie. Rien ne pouvait le détourner de sa dévotion envers sa mère et son clan. Rien hormis une mystérieuse lettre qu’il reçu un beau matin.
Lui qui n’avait jamais été au-delà des collines qui bordent son village, fut diablement surpris quand il remarqua le lieu d’expédition de ce courrier inattendu. « Arlington, Northumberland, England ». Qui pouvait bien lui écrire depuis l’Angleterre ? Phileas s’empressa de lire le contenu de la lettre, curieux d’en apprendre d’avantage. Sa stupeur s’accentua lorsqu’il découvrit qu’un mystérieux parent éloigné, dont le nom avait été effacé à cause des mauvaises conditions de son acheminement, lui léguait une vieille ferme et une échoppe remplie de vieux objets aux origines obscures. Pour Phileas, il n’y avait pas d’autres moyens pour en savoir plus que de se rendre sur place, dans ce mystérieux village d’Arlington.
Le jour de son départ, bien que confiant quant à ce qui l’attendait là-bas, Phileas savait au fond de lui que le mystère ne faisait que commencer.