Avertissement : Ces nouvelles sont purement fictives. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé est purement fortuite.

EPISODE 5.


En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il retrouva son ami après avoir esquivé les badauds. Par chance, le journaliste de la Gazette avait disparu, et le milicien qui gardait l'entrée le fit passer sans histoire.

- Ah Stew, te voilà ! Dit le lieutenant DeWitt en l’apercevant, quoi de neuf ?

- J'ai interrogé les voisins, la vieille a au moins quatre vingt ans et boite d'une jambe. Le couple revient d'un voyage de deux semaines dans le sud et est plus préoccupé par la rénovation de leur baraque que par les armes à feu. Autre chose, la vieille femme s'est fait voler une arme de chasse qui appartenait a son mari décédé, je vois que tes hommes sont toujours aussi inefficaces pour trouver des preuves, dit-il d'une voie monotone et chargée de sarcasme.

- Écoutes Stew, on ne va pas recommencer, mes hommes sont tout ce qu'il y a de plus efficace... Mais c'est quoi cette histoire d'arme ?

- Je lui ai dit que je ne dirais rien à la Milice, pour le moment, s'il te plaît fait moi confiance.

- Stew, tu sait que je ne peux pas laisser passer ce genre de chose...

- Fais moi confiance ! Coupa le détective. Tu as d'autres suspects plus sérieux de ton côté ?

- Nous avons deux autres suspects, ils habitent un peu plus loin, c'est un couple qui tient des écuries. Apparemment l'établissement est plutôt renommé dans le milieu. Il s’agit de monsieur Gordon Millers et sa femme Abby. La victime les auraient rencontré alors qu'il se baladait vers leur exploitation. Mes hommes viennent de finir de les interroger.

- J'ai hâte d'aller y faire un tour également, ironise Stew, où habitent-ils ?

Le lieutenant lui indiqua le chemin à prendre. Effectivement, ce n'était pas tout prêt, encore une trentaine de minutes de marche l'attendait. Stew s'alluma une énième cigarette, et pris le chemin qui lui avait été indiqué. Le chemin était tout à fait bucolique, les arbres arboraient déjà de timides feuilles vertes et les oiseaux gazouillaient, totalement indifférent aux conflits des hommes, incapables de sortir de leur violence primaire.
Sur la route les souvenir revinrent tous en même temps à l'esprit de Stew, le douloureux souvenir du drame il y a deux ans. De retour dans son appartement après avoir fait quelques courses à Beal Street, pas un bruit ne se faisait entendre. Stew le ressentit, quelque chose n'allait pas, tout était trop calme.

- Lili... LILI? cria Stew

En entrant dans le salon, sa fiancée était étendue sur le sol, baignant dans son propre sang. On lui avait ouvert le ventre, jamais il n'avait vu autant d’hémoglobine, qui commençait déjà à coaguler. Puis le noir. Il s’évanouit de tout son long dans cette mare sanglante. Il se réveilla deux heures plus tard, à l’hôpital.
Le plus dur fut le réveil. Aucuns souvenirs immédiat. Un psychiatre du le suivre pendant plusieurs mois, après plusieurs séances d'hypnoses, les souvenirs revenaient petit à petit. On lui appris ensuite qu'un déséquilibré était entré par effraction dans l'appartement. Sans but. Juste pour tuer. S'en suivit une longue phase de dépression, il quitta la Milice, milieu où il se sentait impuissant. Il se mit ensuite à son compte en tant que détective privé, avec les quelques économies qu'il lui restait, après avoir vendu cette maison où il lui était tout simplement impossible de vivre après le meurtre.

Enfin, un hennissement de cheval le fit sortir de ses horribles souvenir. Les écuries étaient en vue. Jamais Stew ne s'était autant éloigné de Dead End depuis le meurtre. Tout autour du bâtiment, il y avait une multitude de prés où s'ébrouaient des chevaux magnifiques. Stew trouvait cette ambiance champêtre reposante. Il se dirigea droit dans une cour de gravier qui s'étendait devant les écuries. Il écrasa son mégot sur le sol et jeta un coup d’œil aux alentours. Un peu plus loin, deux jeunes femmes en tenue de cavalières brossait des chevaux. Stew s’avança vers elles.

- Mesdemoiselles... Stew, détective privé, où puis-je trouver les propriétaires ?

- Bonjour monsieur, les propriétaires sont un peu plus loin, ils habitent dans le bâtiment là-bas, dit l'une des deux jeunes filles en montrant une petite bâtisse qui se trouvait derrière les écuries.

- Merci beaucoup, bonne journée.

Coup d’œil réflexe à la boite aux lettres, M. et Mme Millers. Il frappa à la porte de l'endroit indiqué par les cavalières, et attendit un moment, tout en contemplant la campagne environnante...




- Une série policière écrite et proposée par Drago.

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